A Letter to Tim Watchorn Regarding Bill C-5: We Need Infrastructure, not Extraction
[la version française suit]
Hello,
I’m writing to urge your government to reassess its priorities in relation to bill C-5 and the resource development push currently being prioritized in Canada.
Canada, and Quebec specifically and its oldest industrial heartland, is a developed industrialized and independent nation. However, government after government continues to treat their own country as a resource extraction colony.
Considering your party leader’s infatuation with the king of England and attempt to use this figurehead as a renewed nation-building tool, it makes sense that he does not see Canada as worthy of the hard work of an industrial policy that would aim to build and strengthen our domestic finished-goods economy, but instead as a resource hinterland for what he sees as the more important industrial heartlands of the colonial masters.
This is a grave error. Look at a map of the world and its easy to see the places treated as resource hinterlands: straight-line borders. These are not borders of nationhood but of colonialism. Meant to demarcate resource ownership rather than a cultural, linguistic or tribal boundary. In Canada it’s exemplified by the Quebec-labrador border dispute, which chose a straight line to settle competing resource extraction interests, rather than a watershed boundary that better demarcated human occupation history of the regions among both indigenous and European settler populations.
If we really want to build a nation, let’s start with the nations within Canada. Recognize indigenous communities and leaders as governments, and make their choices and voices a primary driver of national decision-making. Focus development policy on finished-goods industries that are higher-value, higher-skill, and less environmentally destructive than resource extraction. Build an industrial policy that makes Canada famous for its independent quality craftsmanship like Switzerland rather than for its dependence on polluting raw materials like so many other straight-border places on the map.
The easy work of trampling on indigenous rights, environmental protections and durable infrastructure projects will leave nowhere near the level of economic well-being for Canadians and benevolent legacy for the present liberal government, as will the tough work of a national urban industrial policy focused on high-quality, high-skill finished goods and infrastructure. Please rewrite this disastrous nation-building legislation to prioritize the needs of Canadians, rather than our colonial masters.
Thank you.
Bonjour,
Je vous écris pour exhorter votre gouvernement à réévaluer ses priorités concernant le projet de loi C-5 et l'effort de développement des ressources naturelles actuellement prioritaire au Canada.
Le Canada, et plus particulièrement le Québec comme son plus ancien centre industriel, est une nation industrialisée et indépendante. Cependant, les gouvernements successifs continuent de traiter leur propre pays comme une colonie d'extraction de ressources.
Compte tenu de l'engouement de votre chef de parti pour le roi d'Angleterre et de sa tentative d'utiliser cette figure emblématique comme un outil de reconstruction nationale renouvelé, il est logique qu'il ne considère pas le Canada comme digne des efforts acharnés d'une politique industrielle visant à bâtir et à renforcer notre économie nationale de produits finis, mais plutôt comme un arrière-pays de ressources pour ce qu'il considère comme les plus importants centres industriels des maîtres coloniaux.
C'est une grave erreur. Regardez une carte du monde et vous verrez facilement les endroits considérés comme des arrière-pays de ressources naturelles : des frontières rectilignes. Il ne s'agit pas de frontières nationales, mais de frontières coloniales. Elles servent à délimiter la propriété des ressources plutôt qu'une frontière culturelle, linguistique ou tribale. Au Canada, le conflit frontalier entre le Québec et le Labrador en est un parfait exemple. Le Canada a privilégié une ligne droite pour régler les conflits d'intérêts en matière d'extraction des ressources, plutôt qu'une ligne de partage des eaux qui délimitait mieux l'histoire de l'occupation humaine des régions par les populations autochtones et les colons européens.
Si on veut vraiment bâtir une nation, commençons par les nations qui la composent. Reconnaissons les communautés et les dirigeants autochtones comme des gouvernements, et faisons de leurs choix et de leurs voix un moteur essentiel des décisions nationales. Orientons la politique de développement vers des industries de produits finis à plus forte valeur ajoutée, plus qualifiées et moins destructrices pour l'environnement que l'extraction des ressources. Élaborons une politique industrielle qui fait du Canada une nation reconnue pour son artisanat indépendant et de qualité, comme la Suisse, plutôt que pour sa dépendance à des matières premières polluantes, comme tant d'autres régions des frontières rectilinéaires.
La facilité avec laquelle on bafoue les droits des autochtones, les protections environnementales et les projets d'infrastructures durables ne permettra pas aux Canadiens d'atteindre le niveau de bien-être économique et de laisser un héritage bienveillant au gouvernement libéral actuel, tout comme le travail acharné d'une politique industrielle urbaine nationale axée sur des produits finis et des infrastructures de haute qualité et hautement qualifiés. Veuillez réécrire cette loi désastreuse sur l'édification de la nation afin de donner la priorité aux besoins des Canadiens plutôt qu'à ceux de nos maîtres coloniaux.
Merci.